L’impact environnemental des lessives
Selon le média Conso Globe – Planetscope, les français font tourner en moyenne 5 lessives par semaine, ce qui représente 40 kg de lessive par an et par ménage (hors usage industriel). Multiplié par le nombre de ménages en France (29,5 millions selon l’Insee), cela représente le chiffre ahurissant de 1,18 millions de tonnes de lessive !
Lorsque l’on sait que les eaux de lessives finissent en grande partie dans les rivières et les mers, on comprend aisément que des substances nocives, même en petite quantité dans nos lessives peuvent avoir un impact considérable sur l’équilibre environnemental.
Faisons le point sur ces substances et comment les éviter.

Des substances à éviter pour l’environnement… et pour notre santé
Les MIT / CMIT : Les méthylisothiazolinone (MIT) et méthylchloroisothiazolinone (CMIT) sont des conservateurs utilisés en produits lessiviels et en cosmétique. Ils ont été massivement adoptés dans les années 2010 en remplacement des parabens et très rapidement, dermatologues et consommateurs ont constaté une recrudescence d’allergies et de maladies de peau type eczéma. Les MIT/CMIT sont des allergènes aujourd’hui reconnus qu’il convient d’éviter au maximum.
Les EDTA (Acide éthylènediamine tetraacétique) : cet acide est utilisé en lessive pour éviter le ternissement des couleurs. Il est considéré comme un polluant environnemental car il se dégrade très mal et aurait la capacité d’absorber puis de relâcher des métaux lourds (source : FEBEA – Fédération des entreprises de la beauté)
Les phospathes / phosphonates : les phosphates ont été interdits en 2007 et ont été remplacé par les phosphonates. Dans les deux cas, ils représentent un danger pour l’environnement car peu biodégradables et participants à la contamination de l’eau en métaux lourds.
Les azurants optiques : très utilisés pour blanchir le linge, les azurants optiques sont aussi très peu biodégradables et représentent une menace pour les fonds marins.
Les tensioactifs : les tensioactifs sont très présents dans les lessives liquides pour leur actions détachantes. Très efficaces sur les tâches, ils présentent malheureusement les inconvénients d’être allergisants pour les peaux sensibles. De plus, les tensioactifs sont des résidus d’hydrocarbures pétrochimiques très peu biodégradables et qui libèrent des composés toxiques lors de leurs dégradations. L’ADEM (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) les a classés comme polluants.
Les parfums de synthèse : les parfums de synthèse sont reconnus comme allergisants et perturbateurs endocriniens.
Comment éviter ces substances ?
Lire attentivement la liste des ingrédients écrit en minuscule à l’arrière des packagings peut être une solution pour éviter les substances non désirables, mais tout le monde ne fait pas ses courses à l’aide d’une loupe et n’a le temps de lire tous les ingrédients de chaque lessive.
Il faut également faire très attention à ne pas tomber dans le piège du green washing, un emballage de couleur verte et des images de forêts vierges ne suffisent pas à faire un produit respectueux.
C’est aux labels indépendants de décider si une lessive est écologique ou pas. L’apposition des logos Ecolabel ou Ecocert sur le packaging prouve que le produit a été audité par un organisme indépendant qui valide sa composition et son absence de produits problématiques. Un simple coup d’œil sur l’un de ces logos vous permet de choisir votre lessive en toute tranquillité.

Innoclean a lancé la marque Innogreen, qui propose des produits d’entretien pour toute la maison, linge et vaisselle compris, 100% validé par Ecocert.
Les lessives écologiques sont-elles aussi efficaces ?
Soyons honnête : pas toujours. Les tensioactifs, les azurants optiques, on a beau ne pas trop les aimer, il faut bien reconnaître qu’il n’est pas évident de leur trouver des remplaçants aussi efficaces.
Si vous nous suivez depuis quelques temps, vous savez que nous avons mis un certain temps avant de lancer notre marque Innogreen pour cette raison ; nous voulions à tout prix résoudre cette équation : des produits 100% Ecocert sans le moindre compromis sur l’efficacité par rapport à un équivalent conventionnel.
Après plusieurs années de travail en laboratoire, nous pouvons maintenant affirmer que oui, nos produits Innogreen sont tout aussi performants que les produits conventionnels, la dangerosité en moins !

Quid du savon de Marseille ?
Le savon de Marseille est un allié de taille en remplacement des substances lavantes chimiques. Il nettoie, détache et dégraisse de façon naturelle et respectueuse sur les textiles même fragiles. Biodégradable et hypoallergénique, son utilisation respecte autant votre peau que l’environnement.
Il est si efficace que la marque Le Marseillois en a fait son élément de base pour créer toute une gamme de produits ménagers à base de véritable savon de Marseille.
Encore une fois, attention aux arnaques, le savon de Marseille véritable ne se compose que de 4 éléments : huile végétale, eau, sel marin et soude. Aucun parfum, aucun colorant ne peut entrer dans sa fabrication, ce qui veut dire que les savons dit "de Marseille" roses bonbon ou verts fluo n'en sont pas.
Les emballages
L’emballage est un élément à prendre en compte dans son choix d’une lessive plus respectueuse. Les rayons lessives des magasins sont presque exclusivement composés de bidons plastique peu recyclables voir pas du tout. Ces emballages plastique fabriqués à base de combustibles fossiles finissent stockés dans des décharges, incinérés, enterrés ou… dans la nature.
Comment peut-on vanter les mérites d’une lessive écologique dans un bidon plastique non recyclable ? C’est encore une fois une bonne façon de détecter les tentatives de greenwashing de certaines marques.
Les fabricants réellement investis proposeront des emballages craft, carton ou en plastique recyclé et recyclable. Mieux encore, de plus en plus proposent la vente de lessive en vrac, comme Le Marseillois avec son concept vrac de 10 produits ménagers à recharger pour toute la maison.

La lessive à reconstituer
Derniers nées dans la course aux lessives propres, les lessives à reconstituer semblent former une petite révolution. Fini les lourds bidons de 5L et les énormes packs de poudre qui nous cassent le dos, un petit sachet de poudre à diluer dans 1L d’eau du robinet et le tour est joué, votre lessive est prête. Une petite boite de 10 sachets de 500g représente 10 L de lessive. De quoi économiser des allés retours au supermarché, du poids et de l’espace pour l’utilisateur (mais aussi pour les supermarchés/entrepôts/transports) et lutter contre les emballages à usage unique.
Pour plus d’informations sur ce type de produits, consultez notre article sur notre lessive à reconstituer Le Marseillois.

Conclusion
Tout secteur industriel a son effort à faire pour mettre sa pierre à l’édifice de la préservation environnemental. Comme chacun le sait, il n’est pas évident de changer les habitudes de consommation, se laisser convaincre et trouver son compte dans de nouvelles methodes est un processus long. Cependant le secteur lessiviel a su prendre ses responsabilités et de nombreux acteurs proposent des innovations et de nouvelles pratiques toujours plus poussées, il ne reste plus qu'à les adopter !